Défumer c’est déconstruire le comportement tabagique.
Il s’agit de traiter les symptômes du manque de cigarette : troubles de l’humeur (irritabilité, tristesse), perte de motivation mais aussi troubles du comportement alimentaire. En tant que tabacologue, j’examine ces difficultés pour venir à bout de la dépendance physique. En tant que psychologue, je traiterai avec vous la dépendance psychologique pour défumer.
« Jacqueline a 70 ans et fume depuis plus de 50 ans quand sa cardiologue me l’adresse pour sevrage tabagique suite à un pontage vasculaire. Elle consomme plus d’un paquet par jour et ne voit pas comment elle pourrait s’en passer. Je lui parle de défumer. Elle n’est pas convaincue mais l’idée d’un arrêt progressif et d’un accompagnement psychologique lui semble possible »…(lire la suite)
Le détail de la théorie psychologique de ma pratique se trouve en bas de page, mais vous trouverez ci-dessous quelques éléments résumés.
On peut aussi noter que la cigarette a un mode d’action anxiolytique paradoxal (donc de type inconscient) : elle cristallise une anxiété diffuse que le fumeur tente d’éteindre en allumant une cigarette. Et c’est parfois le simple contact du paquet dans la poche qui suffit à les apaiser.
On observe donc un clivage du moi chez le fumeur. Ce concept ouvre un espace de compréhension du ressenti subjectif du patient fumeur. Il devient possible de creuser chacune des pulsions sans chercher à les opposer en essayant de comprendre pourquoi le patient présente cet équilibre psychique.
Les patients que je rencontre me posent toujours de nouvelles questions. La fonction du tabacologue est de faire en sorte qu’ils trouvent “leur” solution.
* En savoir plus :
DIU de Tabacologie de Joël Pacoret – 2010
La psychanalyse : une théorie fumeuse en tabacologie ? Psychologue de formation psychanalytique, je me suis intéressé, lors des enseignements du DIU de Tabacologie, aux approches psychothérapeutiques évoquées par les différents intervenants…