Extraits de l’article :
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que d’ici 2020, le tabac sera la principale cause de décès et d’incapacité, avec plus de 10 millions de victimes par an. A l’occasion de la journée mondiale sans tabac, qui a lieu aujourd’hui, ce mercredi 31 mai, et si vous essayiez d’arrêter le tabac ? Mais pourquoi est-ce si compliqué ?
Joël Pacoret explique « c’est difficile, car le fait de fumer mêle deux aspects : le côté psychologique, le bénéfice conscient et inconscient et le côté somatique, la dépendance nicotinique ». La difficulté de l’arrêt du tabac réside dans la cause qui nous a inconsciemment poussé à fumer, une cause avant tout psychologique. Le tabacologue, Joël Pacoret évoque aussi, une cause génétique. « D’un point de vue neurologique, certains vont avoir plus ou moins de récepteurs à la nicotine responsables de la dépendance. Plus ils sont nombreux, plus le besoin de fumer est important ».
Joël Pacoret conseille une psychothérapie en cas de dépendance psychologique à la cigarette : « Quelqu’un qui, par exemple, ne fume que quelques cigarettes par jour mais qui n’arrive pas à arrêter n’est pas dépendant à la nicotine, mais dépendant psychologiquement ». Il préconise également de « profiter des circonstances déclenchantes ». L’idée est de trouver le bon moment pour arrêter. « Parfois certains de mes patients arrêtent car ils font face à une menace sur leur santé, à un décès d’un proche lié à un cancer des poumons, ou à une naissance ».
Dans le cas où il y a une forte dépendance à la nicotine, les substituts nicotiniques peuvent s’avérer efficaces, d’après le tabacologue. Attention, il s’agit ici d’une démarche transitoire dans le cadre d’un protocole fixé. « Sinon, le risque est de devenir accro aux substituts. C’est toujours mieux que la cigarette, mais le problème n’est pas réglé » prévient-il. « Les méthodes alternatives (homéopathie, acupuncture, hypnose) pour arrêter la cigarette ont aussi leur place, selon la personnalité, la culture, les croyances de chacun » note le spécialiste.
Le dernier conseil du tabacologue est de ne pas oublier d’écouter son corps… « Lorsque la vulnérabilité somatique se manifeste, il faut entendre les signaux que le corps envoie ».