Un chagrin peut vous briser le cœur… Cette croyance n’est pas infondée puisque la relation entre anxiété, dépression ou stress et pathologie cardiaque est à présent établie par de nombreuses études scientifiques. Selon les sources, les chiffres vont de 20 à 50 % d’augmentation du risque d’infarctus ou de rechute coronaire.
La Société Française de Cardiologie écrit dans ses recommandations pour la prise en charge de l’infarctus: « Le stress est un facteur important, la dépression aggrave le pronostic des patients après un infarctus et le traitement a un bénéfice fonctionnel certain. Une évaluation psychologique personnalisée des patients est nécessaire afin de proposer à ceux qui en ont besoin une prise en charge ». D’autre part, « il existe un haut niveau d’affliction et d’anxiété après un infarctus ».
Lors de la consultation, nous ferons un diagnostique de ces différents facteurs et établirons ensemble les moyens à mettre en œuvre en fonction de votre problématique : conseils personnalisés pour la gestion du stress, suivi psychologique, sevrage tabagique, aspects alimentaires. Nous définirons les objectifs et le cadre du travail que nous ferons ensemble.
Traiter l’anxiété, gérer le stress ou les émotions sont donc des éléments déterminants de réduction des facteurs de risque, comme le sevrage tabagique. Rencontrer un spécialiste de cette question vous aide à freiner cette implication et à prévenir les risques de récidive.
Les cardiologues ont défini une personnalité, dite de type A, repérée comme déterminant la vulnérabilité dans la pathologie coronarienne. Elle est caractérisée par : la célérité dans l’action, la compétitivité, l’investissement professionnel majeur, la modestie de la demande d’aide et une agressivité éventuellement contenue. Ce profil de personnalité est caractérisé par une hyper-réactivité au stress. Elle déterminerait la survenue de pathologies somatiques et de pathologies psychosomatiques. En effet, ces émotions s’emmagasinent dans l’image inconsciente du corps.
On lit ainsi que « les personnes très anxieuses atteintes de maladies cardiovasculaires ont un risque presque double de subir une attaque cardiaque ou de décéder comparativement à celles prenant la vie avec une plus grande sérénité » (Journal of the American College of Cardiology 2007). « Des études ont déjà lié le stress psychologique, qu’il provienne d’une dépression ou de l’anxiété, à la progression de l’athérosclérose, au développement de thrombose et à un risque accru d’arhytmie cardiaque » (American Health Association). Et enfin une étude du University College de Londres est catégorique : « le stress augmente de 19% le risque de maladie coronarienne chez le sujet sain. Et de 24% le risque d’attaque chez les cardiaques ». Elle préconise « une prise en charge sérieuse de tout signe de stress manifeste chez un patient ».
On peut discuter les pourcentages obtenus et la méthodologie des anglo-saxons, mais c’est une constatation de pratique quotidienne : dans certains cas, la psychologie est très impliquée dans la maladie cardiaque.