Ma peau bourgeonne.
Après quelques semaines de répit estival, l’acné fait elle aussi sa rentrée. Et si au lieu de déprimer, vous tentiez d’écouter ce que votre corps essaie de vous dire ?
« Car pour ceux chez qui l’acné apparait à l’âge adulte, la première réaction est l’incompréhension. En principe, l’impact sur leur image d’eux-mêmes est moins grave que sur celle d’un adolescent car leur personnalité est constituée décrypte Joël Pacoret, psychologue spécialisé des problèmes de peau. Mais le sentimemnt d’échec et de répétition lié à ce rebond acnéique réactive les problématiques narcissiques puisque, la plupart du temps, il est visible par tous ».
Interrogez-vous sur vos relations avec les autres. Vous liez-vous facilement ? Qu’est-ce que l’acné vous empêche de faire ? De quoi vous protège-t-elle ?
« Mais l’introspection a ses limites, met en garde le psychologue, car elle peut parfois nous faire tourner en boucle. L’acné exprime aussi un mal-être : une première approche psychocorporelle (médiation, sophrologie…) fera baisser cette anxiété qui alimente la poussée. J’ai pu constater que prendre en compte la souffrance du corps rend plus facile, en thérapie, la verbalisation de ce qui a pu se jouer dans le passé et qui, probablement, est aussi en cause. »
Dans la guerre des boutons, accepter de se soigner en surface et en profondeur, fait aussi partie du processus de guérison.
Extrait de l’article de Valérie Bauhain dans Psychologies magazine septembre 2018.